Fils
d’un employé des postes, Jacques
Vivant a commencé ses études musicales
par l’apprentissage du violoncelle. Né en 1918, il finit ses
études à l’école normale d’instituteurs au moment de la
déclaration de guerre. A la sortie de la guerre, il rejoint les
pionniers des CEMEA
(Centres d’Entraînement aux Méthodes
d’Education Nouvelle), ce mouvement d’éducation populaire né en
1937 avec les fécondes utopies du Front Populaire. Aux côtés de
William Lemit, il est l’homme de la danse et du chant, et, à ce
titre, il a joué un rôle de précurseur, tant sur
le plan des contenus que sur celui de la pédagogie.
Instructeur
national CEMEA « Chant et Danse », il a recherché
dans
les folklores européens les pratiques collectives susceptibles
d’être facilement adoptées et appréciées par nos stagiaires. Il
ne tentait pas de détailler les aspects technicistes des danses,
mais il retenait surtout ce qui favorisait l’aisance corporelle, la
relation avec autrui, l’esprit d’entraide, le plaisir collectif.
Cet objectif est typiquement la figure de proue du projet éducatif
de l’éducation nouvelle : mettre les activités au service de
l’expression des personnalités et du mieux vivre ensemble.
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En
1973, il met sur pied la 1ère Rencontre dansante
du
Chassé-Croisé, destinée au perfectionnement et au plaisir des
anciens stagiaires Ceméa « Chant et Danse ». Cette
activité, devenue la tradition de notre mouvement, s’est perpétuée
tous les ans, mais a été progressivement ouverte à d’autres
publics, en recherche d’une activité de danse conviviale, variée
et de qualité.
Ses
talents de musicien, capable de jouer de la vielle, de la flûte ou
de l’épinette, mais aussi de composer, ont été mis au service du
Chassé-Croisé, qu’il a animé bénévolement jusque dans les
années 90, et pour lequel il a (avec l’aide d’un groupe de
proches) chorégraphié des danses nouvelles, remarquables par
l’étroite adéquation entre le mouvement et la musique.
Il
a aussi composé des chansons et de nombreuses pièces musicales pour
le groupe des « Flûtes de bambou ».
Son
décès survenu en 2010, a attristé beaucoup d’adhérents ;
mais pour notre mouvement il est toujours vivant dans notre
répertoire et notre conception de la danse collective.
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